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Pantalon corporatif, de forme demi ballon, large aux cuisses et rétrécie aux chevilles, vient d’un besoin d’aisance et de fonctionnalité....+
Cette version « taille basse » se porte avec ceinture ou avec bretelles à pinces. La toile en moleskine lui assure confort et résistance. Elle prendra une belle patine au fil du temps. Fabrication française (Digoin, Bourgogne).
Moleskine lourde 420 g/m² - 67% coton et 33% polyester • Doublure poche 100 % coton • Forme demi ballon • 2 longueurs d'entrejambe 76 cm et 82 cm • Ceinture large (5cm) avec 5 passants • Braguette à boutons avec crochet acier riveté • Triple coutures à l'entrejambe • 2 poches italiennes sur le devant • 1 poche gousset • 1 poche mètre passepoilée jambe droite • 1 poche arrière passepoilée et boutonnée • Lavable à 40° • Séchage machine à 60° • Pas de javel • Repassage 150°max • Nettoyage à sec autorisé • Fabriqué en Tunisie
Histoire du pantalon “largeot” :
Le largeot, pantalon iconique qui vit le jour en 1896 sous les ciseaux du tailleur lyonnais Adolphe Lafont qui le confectionna pour son beau-père charpentier....+
La forme en ballon ou demi-ballon, rétrécie aux chevilles, se voulait ample et d’aisance pour faciliter les mouvements sur les toits ou dans les travaux de charpentes. Il se portait haut, une patte de serrage permettait d’accrocher un marteau, une poche passepoilée à la jambe droite accueillait mètre pliant, jauge et crayon, enfin une poche à gousset pour une montre, la craie ou éventuellement une gousse d’ail pour les
piqûres d’insectes. Initialement conçu dans un lourd velours à grosses côtes, ou encore dans un velours rasé dit « peau de taupe », ancêtre de l’actuel moleskine, jamais lavé mais seulement battu et brossé, il était fréquemment dit que « plus la culotte est large, plus l’homme est fort ». Encore porté de nos jours par des artisans et par les Compagnons du Devoir du Tour de France pour lesquels les couleurs répondent à des codes propres à leur métier : charpentiers et couvreurs portent le noir, tailleurs de pierre et sculpteurs l’écru, ébénistes le marron, menuisiers le noisette, maçons et charpentiers marine le bleu. Ils en existent deux formes, à tirants avec bretelles, à passants avec ceinture, et en trois qualités de tissu, velours, moleskine et un métis lin/coton pour les beaux jours.
Comme au début du 20ème siècle ce pantalon ne séduit pas exclusivement une clientèle professionnelle ne laissant pas indifférente une clientèle de particuliers sensible à ses plus beaux atouts : belle facture, authenticité, durabilité et intemporalité.
Historique de la moleskine :
La moleskine est à l’Europe ce que le denim est aux Etats-Unis. Cette armure de coton très dense et serrée, apparentée au satin, évoque le cuir de part son apprêt qui la recouvre....+
L’origine du mot vient du terme anglais « mole skin » qui signifie littéralement « peau de taupe » en référence au toucher de la matière. Pour sa qualité protectrice elle devient la matière reine du vêtement de travail qui équipait à l’origine les ouvriers des aciéries de Sheffield en Angleterre. Outre-Manche elle devient « le bleu de chauffe » de nos mécaniciens et chauffeurs de locomotives à vapeurs.De nos jours c’est dans cette toile robuste que sont confectionnés les vêtements corporatifs des Compagnons du Devoir. Pour ces derniers il existe des codes couleur par métier : écru pour tailleurs de pierre, noir pour charpentiers et couvreurs, bleu pour maçons ou charpentiers marine. Résistante, à l’usure belle, sa toile se fait à vous et devient comme une deuxième peau après quelques portés.